Circonscription
Mamoudzou Nord

“Kaweni Ya Zamani” : un vernissage entre mémoire, transmission et espoir

Ce matin, la MJC de Kaweni a été le théâtre d’un moment fort en émotions et en symboles à l’occasion du vernissage “Kaweni Ya Zamani”, un événement artistique et citoyen célébrant la mémoire locale et le lien intergénérationnel.

Les artistes Denis Balthazar, Baba M’baye, Jérôme Favre et Khaled Sid Mohand, ainsi que les jeunes ayant participé aux ateliers, ont présenté des fresques murales hautes en couleur réalisées sur les façades des écoles primaires et maternelles du quartier. À travers ces œuvres, ils racontent l’histoire de Kaweni, valorisent la culture locale et offrent un support pédagogique aux enfants.

Un témoignage audio bouleversant d’une habitante âgée a été diffusé pendant l’événement, rappelant l’importance de la mémoire collective. On l’entend dire :
« Avant, la vie était très compliquée comparée à aujourd’hui, mais de nos temps tout s’est amélioré. J’espère que ce sera toujours mieux à l’avenir. »
Des paroles empreintes de sagesse, qui ont touché l’assemblée.
L’événement a aussi été marqué par la prise de parole de l’adjoint au maire de Mamoudzou, qui a salué l’initiative. Il a souligné que ces fresques ne sont pas de simples décorations, mais des outils d’éducation, des passerelles entre passé et présent, et surtout des symboles d’espoir, notamment après le traumatisme causé par le cyclone Chido.
« À travers ces fresques, nos enfants apprennent, se souviennent », a-t-il affirmé.
La matinée s’est également déroulée en présence de la représentante de la POPAM (Plateforme d’Orientation et de Prévention des Addictions à Mayotte), soulignant l’importance de l’accompagnement social dans les dynamiques de quartier. Sa présence a rappelé que l’art peut aussi être un moyen de sensibilisation et de prévention, notamment auprès des jeunes.

Parmi les présences notables, celle de Mme Colette Cabort, Inspectrice de l’Éducation Nationale de Mamoudzou Nord, a particulièrement marqué les esprits. Elle a félicité le travail des élèves et des artistes, tout en saluant la mobilisation des enseignants, sans lesquels ce projet ambitieux n’aurait pu aboutir.

Et bien sûr, au cœur de cet événement, il est indispensable de souligner la présence de Mme Nathalie Muchumad, porteuse du projet, et véritable cheville ouvrière de cette initiative. Très engagée aux côtés des jeunes tout au long du processus, elle a su fédérer les énergies autour de “Kaweni Ya Zamani”, transformant une idée en un projet collectif porteur d’avenir.